Il y a quelques années, quand nous vivions dans le Sud avec Chéri, on aimait se promener à la montagne Ste Victoire près d’Aix en Provence. On chaussait nos pompes de marche et on grimpait sur cette magnifique montagne chère au peintre Cézanne.

Photo Sylvain poitrat

Sue la route du retour nous sommes arrêtés au feu rouge dans Aix en Provence. Je remarque une belle voiture juste devant nous. Dedans je vois 3 personnes, puis tout d’un coup quand le feu passe au vert, ça s’agite ! Le passager sort un flingue et le braque sur le conducteur. Il le pousse dehors et la personne qui était sur la banquette arrière s’installe sur le siège conducteur et il redémarre en trombe.

Avec Chéri on est scotchés, je n’arrête pas de répéter ‘Il avait un flingue, il avait un flingue il l’a braqué‘  je n’ai plus de jambes!! Il est 16heures, un dimanche après-midi…

L’homme est affolé en plein milieu de la rue et nous dit qu’il vient de se faire braquer sa voiture, il nous demande si on peut le conduire au commissariat.

Il monte dans notre voiture, mais moi encore sous le choc je suis super méfiante je me retourne et ne le quitte pas des yeux. Quand il fouille dans son sac à dos mon cœur s’emballe, en un quart de seconde je me dis que ce braquage est une mise en scène qu’il est complice avec les deux autres et va sortir un flingue pour nous buter (Je suis la reine  des scénarios catastrophes, Spielberg si tu me lis….)

Mais non, rien de tout ça, il cherche son téléphone dans son sac et nous explique que les deux personnes dans sa voiture étaient deux auto stoppeurs qu’il avait pris en charge à la Montagne Ste Victoire !! On le dépose au comissariat et on s’en va vite, très vite. Ça nous a marqués pendant un bon moment cette histoire, et 7/8 ans après il nous arrive d’y repenser.