Être parent une semaine sur deux

La garde alternée a doublé en dix ans. Récemment j’ai lu un article dans le Ouest-France sur le sujet dans lequel je me suis complétement retrouvée. Ici la garde alternée a été mise en place environ 1 an et demi après la séparation, au début nos fonctionnions en garde classique. Ça fait donc un peu plus de deux ans que les semaines paires j’ai les enfants du lundi après l’école jusqu’au lundi matin et tous les 15 jours durant les vacances d’été.

*Qu’est-ce que ça change d’être parent ‘par séquence’?

Même si l’on vit avec son enfant par intermittence, on reste bien le parent tout le temps. Le lien à l’enfant ne se construit pas différemment. Mais certains aménagements sont nécessaires: chaque parent apprend à cesser de croire qu’il est le seul à savoir et à faire ce qui est bien pour son enfant. Même si les parents sont séparés, ils devront d’entendre pour garder quelques repères communs car s’adapter continuellement à 2 modes de vie différents c’est trop demander à l’enfant.

*Est-ce que l’alternance fait grandir le parent?

Oui car elle le pousse s ‘interroger. Il est par exemple normal que l’enfant manque à un parent quand il est chez l’autre. Mais s’il ressent un réel vide il peut se questionner: pourquoi ai-je tant besoin de mon enfant pour me sentir vivant? C’est le cas des femmes qui ont construit leur identité sur la maternité et qui sont complétement désemparées quand l’enfant est absent. C’est le moment pour le parent de se construire sur sa vie, ses propres choix, ses activités et son épanouissement personnel.

Lire la suite

Rendez-vous sur Hellocoton !

Maman à mi-temps

En janvier prochain nous allons changer de mode de garde pour les enfants, ce sera une semaine chez Maman, une autre chez Papa. Elle aura mis 18 mois à se mettre en place cette garde alternée car le Boubou n’avait qu’1 an au moment de la séparation, et il était inconcevable pour moi de me séparer de lui (et des 2 autres aussi d’ailleurs!) pendant une semaine entière. Et à 1 an, est ce vraiment une bonne chose de faire des allers retours entre la maison de Maman et celle de Papa? Je ne pense pas.

Roloulou a manifesté assez tôt son envie de passer autant de temps avec son papa qu’avec moi, et il est ravi que nous mettions en place la garde alternée. Chouchoune, a un peu de mal avec les séparations et ce sera sans doute elle la plus perturbée au début, mais je ne doute pas qu’elle s’y fera très vite. Quant au Boubou lui, il va devoir assimiler ce changement, et un  second: l’école. J’espère que ça ira pour lui.


Garde partagée

Janvier c’est demain. Et en ce moment j’y pense beaucoup… Je réalise que je ne serai plus qu’une Maman à mi-temps. Comme amputée de mon rôle. Est ce qu’on s’habitue à être une Maman à 50%?Je ne serai pas là pour eux comme je le voudrais. Pour l’école, les repas, les câlins, le dernier bisous du soir, les rires, les disputes, pour les réconforter, pour les regarder… N’assister qu’à la moitié de leur petite vie, ne pas être présente pour les progrès, les évolutions, les moments clés c’est dur pour mon petit cœur de Maman.

Je me pose plein de questions sur moi, sur eux… Est-ce que ce mode de garde conviendra à tout le monde? Seront-ils équilibrés?  Les élever à mi-temps est pour moi un vrai cas de conscience… J’espère qu’ils seront bien.

Rendez-vous sur Hellocoton !

Se séparer pour mieux les retrouver

Une semaine sur deux, les enfants vont chez leur papa du mardi soir au jeudi matin, puis du vendredi soir au lundi matin. Une organisation qui a été rapidement mise en place après la séparation et qui nous convient parfaitement pour l’instant. Je me souviens au début quand je les voyais partir en voiture, on se faisait un dernier coucou à travers les vitres, puis je franchissais la porte, les larmes aux yeux devant cette maison vide de toute vie…. ‘Je vais faire quoi sans eux?‘.  Et au fil du temps j’ai appris à organiser ces moments sans mes enfants. A booker sur mon agenda mes sorties les mardis et mercredis soir, les week-end également, des moments à moi, rien qu’à moi.

10702234_10204981627801236_7949889732520021864_n

Cet été pour la première fois nous nous sommes séparés pendant 2 semaines, 2 fois. Puis mi août je les ai eus 3 semaines de suite, chose qui n’était jamais arrivée depuis la séparation. 24h sur 24, aucun moment de répit, personne pour prendre le relai. Et j’ai bien ressenti que 3 semaines avec moi, 3 semaines sans leur papa, c’était long pour tout le monde. Moi la première je crois, ils m’ont achevée, ils n’ont rien écouté, n’ont pas obéi, je me suis fâchée, j’ai  crié je ne sais combien de fois! Je me suis imaginée supplier le centre de loisirs pour y mettre les deux plus grands, je n’avais même pas envie de faire d’effort pour leur faire plaisir tellement j’étais lassée, fatiguée, vidée et à bout de gérer ce quotidien seule avec eux… Ils ont bien senti que j’étais vulnérable et ils en ont bien profité je crois! Je me suis même demandée si je ne frôlais pas le burn out maternel, j’ai dit un soir au Boubou que j’avais besoin d’aller en maison de repos! Peuchère le pauvre pourquoi j’ai dit ça??!!?? Comme si il se rendait compte! Je suis une mère en carton des fois.

Oui j’ai compté les jours avant qu’ils repartent chez leur papa. Oui j’avais hâte qu’ils s’en aillent. Oui je n’attendais qu’une chose c’était d’être seule. Oui j’ai poussé un ouf de soulagement quand je les ai vus partir en voiture. Oui je culpabilise…

Mais  je sais maintenant qu’on a besoin de se séparer pour mieux se retrouver, pour apprécier davantage notre quotidien tous les quatre et pour qu’ils retrouvent une Maman plus calme, plus sereine, plus détendue et plus à l’écoute.

 

Rendez-vous sur Hellocoton !