Reprendre le travail après un congé parental de 3 ans

Dans moins d’un mois,  le 1er avril, je vais reprendre le boulot. Une éternité que je ne suis pas allée travailler étant donné que j’ai été arrêtée très tôt pour ma 3ème grossesse (enceinte d’1 mois) et que j’ai enchainé direct 3 années de congé parental. Je le dis clairement, je n’ai pas envie de reprendre. Enfin si des fois j’ai envie, et des fois je me demande si je vais pouvoir concilier ma vie de Maman, ma vie professionnelle et ma vie de femme. J’ai bossé quand j’avais deux enfants et que j’étais en couple, mais bosser en étant Maman solo et avec un enfant en plus, je n’ai jamais fait. L’avantage de la garde alternée c’est que je vais devoir gérer seulement une semaine sur deux l’école et mon boulot, la semaine où je ne  les ai pas sera beaucoup moins stressante. D’ailleurs j’ai repris contact avec la responsable des plannings qui m’a demandé comment je souhaiter bosser, je lui ai répondu que les semaines où j’avais mes enfants je voulais être présente pour les conduire à l’école, que je voulais être là à 16h15 aussi et que je ne  voulais pas travailler le mercredi. Par contre, les semaines où les nains étaient chez leur papa, elle pouvait me mettre des heures à bloc de 8h à 19h, samedi matin compris.

Reprise du travail

C’est une toute nouvelle organisation qui va commencer, et même si je flippe un peu je sais que c’est l’histoire de quelques semaines et qu’après ça va rouler. Il n’y a juste pas de place pour l’imprévu, comme aller chercher à l’école un nain malade,  pas de place non plus pour l’imprévu nommé varicelle par exemple (personne n’a un môme à me prêter dans les jours à venir pour la refiler au Boubou? Je demande). Je ne peux compter que sur moi ici, je ne peux pas me dire que c’est mon père, ma tante ou ma belle-mère qui va prendre le relai pendant que je suis au taf, pareil pour les vacances c’est centre de loisirs direct (la vache ça va me coûter une fortune quand j’y pense, heureusement que c’est seulement la moitié des vacances scolaires!).

Non vraiment je ne suis pas pressée de reprendre en fait, j’ai apprécié d’être là pour eux pendant ces trois dernières années, j’ai adoré les voir grandir, j’ai aimé prendre du temps avec eux, le 1er avril c’est demain et ça fait flipper un peu quand même de chambouler ce rythme que nous nous étions créé.

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Vendredi matin

Vendredi matin j’ai déposé Chouquette et Roloulou à l’école. Le temps était couvert mais j’ai eu envie d’aller faire un tour au bord de la mer, entendre le bruit des vagues comme ça de bon matin, en tête à tête avec BB3. Un moment rien qu’à nous entre mère et fils.

8 minutes de voiture… Il est à peine 9 heures, il y a très peu de monde, je croise des joggers et 2 courageux baigneurs. Le soleil fait de timides apparitions. Je regarde BB3 marcher, courir, sourire, s’asseoir, escalader, me regarder, me tendre les bras. Dans ces moments là je sais pourquoi j’ai pris un congé parental.

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La Working Maman va redevenir Maman au Foyer

Quand je suis tombée enceinte de BB3, il était évident pour moi que je m’arrêterais de travailler pour prendre un congé parental. Pas envie de laisser mon fils de 4 mois chez une nounou ou à la crèche. Je ne l’ai pas fait pour les deux premiers ( j’ai aimé cette pause dans ma carrière professionnelle même si des fois y’a eu du pétage de câble) alors je voulais renouveler l’expérience avec  »le petit dernier ‘.

Je refuse de speeder le matin, de les bousculer, de prendre le petit déj’ à la va-vite, de leur faire un bisou de de partir au boulot. Je ne veux pas non plus rentrer le soir, me presser encore et encore pour la bouffe, les bains, le coucher. Pour l’instant je ne me vois pas rentrer deux fois par semaine à 20 heures, travailler le samedi matin, bosser 1 mercredi sur 2, jongler avec le centre de loisirs, la garderie, la crèche ou la nounou non, hors de question.

J’ai cette envie de prendre le temps… prendre le temps sans se presser, profiter sans stresser… même si c’est pour bouffer des patates! Je sais que ça ne va pas durer une éternité, d’ailleurs je signe pour 1 an, après je verrais si je renouvelle … ou pas!


Vous avez pris un congé parental ?

 

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Mercredi 1er septembre 2010

Aujourd’hui c’était mon dernier jour sans réveil.

Mon dernier jour avec mes loulous qui me rejoignent  dans le lit.

Mon dernier jour à prendre le temps de déjeuner et de s’habiller.

Mon dernier jour à voir Chéri partir au boulot, les 2 nains collés à la fenêtre pour lui faire coucou.

Mon dernier jour à ranger, à faire le ménage et faire à manger quand j’ai envie.

Mon dernier jour à …Il y en a tellement après 4 ans et demi à m’occuper de mes deux amours.



Demain 8 heures, place à la Working Maman stressée, débordée et angoissée. Fini de prendre son temps!

Maintenant place au réveil à 6h30,  à la précipitation, au stress,  aux heures de boulot, aux déjeuners à la va-vite,  aux tensions que vont engendrer tous ces changements, à  cette impression de ne pas assez profiter de mes loulous,  aux couchers à 22H tellement je serais naze…

Demain, c’est le grand jour! C’est ma rentrée…Mais vu comme ils ont été chiants et remplis de conneries aujourd’hui je crois que j’ai moins de regrets de les laisser!!!

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Plus tôt que prévu…..

Je n’irai pas au bout de mon congé parental. Ce n’est pas l’envie qui m’en manque, je me serais bien vu aller jusqu’au bout et profiter de mes amours jusqu’au dernier jour avant la reprise. Mais ce ne sera pas le cas, le monde du travail m’appelle.

J’aurais aimé que Chouquette aille à l’école seulement le matin pour commencer tout doucement sa 1ère rentrée des classe snif , puis la mettre progressivement la journée complète. Mon souhait ne sera pas réalisé… Après  4 ans et demi à la maison me revoilà sur le chemin du boulot…dès septembre. Dans ma branche, la garde d’enfants à domicile, il est peu probable que je trouve un poste en milieu d’année . J’ai donc sauté sur l’occasion quand on m’a proposé une garde à 10 minutes à peine de chez moi (25/30 heures par semaine, c’est pour moi l’idéal quand on veut concilier sa vie familiale et professionnelle).


Finie la zen’attitude adoptée depuis que je suis à la maison, Place au stress et à la course à l’organisation des rendez-vous, des sorties, des loisirs, des tâches ménagères… Mais bon on va gérer pas le choix de toute façon! Ce que j’appréhende le plus je crois, c’est comme à chaque fois que des familles me confiaient leurs enfants: Vais-je tomber  sur des petits monstres enfants pénibles ou adorables?  Surprise! C’est l’jeu ma pauv’ Lucette!!

Je vais donc bien profiter de ces derniers mois pour être encore plus présente pour mes nains, et profiter à fond avant que le ryhtme de toute la famille change….

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Rester à la maison? Ah non je ne pourrais pas…

Voilà ce que j’ai sorti, il y a quelques années, à une amie quand elle s’est arrêtée de travailler pour s’occuper de sa fille.  ‘Mais tu fais quoi de tes journées? Tu t’ennuies pas? Ah non moi je pourrais pas rester qu’avec mon bébé toute la journée’. J’en étais convaincue…

Et puis quand j’ai eu mon fils dans les bras,  pour moi c’était une évidence, je ne me voyais pas le laisser à quelqu’un d’autre 3 mois plus tard. A ce moment là j’ai compris que mon amie ne pouvait pas s’ennuyer, j’ai compris pourquoi elle voulait être disponible pour sa fille, j’ai compris pourquoi elle me disait qu’elle aurait tout le temps de  retravailler plus tard, j’ai compris pourquoi le plus important pour elle c’était de voir grandir sa fille .

Je voulais être présente pour ses 1ers sourires, ses 1ers rires, ses 1ers progrès , ses 1ers pas. Oh non pour rien au monde je n’aurais laisser ces petits bonheurs à quelqu’un d’autre. 2 ans après ma fille naissait, j’ai pris un congé parental de 3 ans, idem je ne l’aurais pas laissée ailleurs qu’avec moi. On a qu’une vie merde et ils grandissent tellement vite…

Mon congé parental touche bientôt à sa fin j’en suis malade, mais en même temps je suis curieuse de voir si je peux gérer ma vie professionnelle et familiale . J’ai été heureuse de les avoir près de moi, de pouvoir les câliner, les embrasser, les emmener au parc…Comme je voulais. Tout ce que je n’aurais pas pu faire, ou alors différemment, si j’avais continué de travailler. Et non je ne m’ennuie pas à la maison, je n’ai personne pour me faire chier qui me dit ce que je dois faire. Si je n’ai pas envie de faire la vaisselle et bien ça attendra je préfère jouer avec mes nains dehors! Alors certes si mes enfants étaient tous les deux scolarisés j’aurais surement tendance à trouver le temps long, mais là avec Chouquette toute la journée je n’ai pas le temps de m’ennuyer.

Je considère que c’est un privilège de pouvoir rester à la maison, et je suis fière de l’avoir fait pour eux, pour nous . C’est mon choix, je respecte celui des mamans qui travaillent et qui sont épanouies alors qu’on respecte le mien.

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Non à la réforme du congé parental

Le 13 février 2009, le gouvernement a fait part de son intention de réduire le congé parental à 1 an au lieu de 3 actuellement ….. (quelle belle connerie Monsieur le Président essayez plutôt de trouver un emploi à tous les chômeurs ,après vous reviendrez sur le cas des mamans qui veulent rester près de leurs enfants pendant 3 ans ).

Il y a une forte  mobilisation des parents contre cette réforme, des groupes se sont crées sur Facebook, une pétition est en ligne. Il faut se mobiliser!!!


Discours du Président de la République:

« Nous avons incontestablement augmenté l’offre de garde. Nous avons aussi développé les congés parentaux.  Ces congés ont une vertu immense : permettre aux parents qui le souhaitent de ne pas travailler pour s’occuper de leurs enfants. Mais ces congés parentaux sont parfois aussi à l’origine d’un immense gâchis. Gâchis pour les femmes concernées. Parce qu’un congé parental de longue durée, c’est une rupture dans un parcours professionnel, qui peut se traduire par une diminution des chances de progresser dans la carrière, d’obtenir un meilleur salaire ou de retrouver un emploi.

Parfois pour les familles, c’est un problème,parce qu’un congé parental c’est un salaire en moins et donc c’est le pouvoir d’achat qui diminue. Gâchis pour la société dans son ensemble, parce que sont maintenues en dehors du marché du travail près de 800.000 femmes chaque année.

Le taux d’activité des femmes qui ont deux enfants est 40%plus faible lorsque l’un de ces deux enfants a moins de trois ans.

Je sais bien que l’on parle du « libre choix », mais il y a beaucoup d’hypocrisie derrière cette expression, parce qu’il y a beaucoup de femmes qui quand elles entendent dire : « libre choix » savent qu’il n’y a aucun libre choix. Tout se passe comme si les problèmes de prise en charge des enfants constituaient une sorte d’impôt sur la capacité de travail des parents et notamment des mères. La maternité est une formidable aventure humaine, ce n’est pas une sanction. L’arrêt de travail ne doit plus être une solution par défaut pour les familles.

Il ne peut plus être le mode de garde des jeunes enfants auquel on doit se résigner parce que l’on n’a pas le choix. Moi, je souhaite que l’on ait une réflexion sur l’évolution du congé parental. Ce n’est pas un sujet tabou, il faut que l’on en parle.
L’intérêt des femmes, parfois sans qualification, celui de leurs enfants, comme celui de notre société, c’est de mettre en place les conditions de leur retour à l’emploi. Je souhaite que l’on travaille à la mise en place d’un congé plus court. Que Pôle Emploi accompagne vraiment les jeunes mères dans leur démarche de retour à l’emploi, plutôt que de les laisser se débrouiller. C’est d’ailleurs l’esprit de la réforme de l’allocation de parent isolé avec la création du RSA.

Je veux que l’on privilégie l’aménagement des horaires ou le temps partiel, plutôt que l’interruption totale d’activité. Bien sûr, qu’une femme souhaite s’occuper à plein temps de l’éducation de ses enfants, c’est formidable. Elle en a le droit. Il faut même l’encourager, la remercier. Mais cela doit être un choix. Ma crainte, c’est que cette femme, après avoir fait cela, n’ait plus la chance de retrouver un emploi. Parce qu’on lui dit après : mais vous êtes trop vieille, Madame, excusez-nous et puis vous êtes restée trop longtemps sans une activité professionnelle.

Et voilà comment on sanctionne des femmes qui ont fait un choix qui est aussi bénéfique pour la société. Donc, il faut développer le temps partiel, l’aménagement des horaires plutôt que l‘interruption totale d’activité. C’est important pour l’autonomie de la femme, aussi, afin qu’elle garde un pied dans la société, une possibilité de protection sociale, un revenu, une activité.

Je crois qu’il faut que l’on y travaille et que les partenaires sociaux réfléchissent à un droit spécifique à la formation pour les parents qui veulent reprendre une activité après s’être consacrés à l’éducation des enfants. Je ne veux plus entendre : je ne travaille pas, je ne fais rien, j’élève mes trois enfants. Cette activité est un travail, au sens où ce sont des soucis, de la fatigue, un sacrifice par apport à ce qu’aurait pu être une carrière professionnelle. Disons les choses comme elles sont : je pense que ces femmes peuvent avoir un droit à la formation spécifique, sans qu’on leur dise : quelle est votre expérience professionnelle ? Je veux que l’on garantisse l’accès à un mode de garde pour les parents qui retournent à l’emploi.

Le Haut conseil de la famille devra placer au cœur de ses premiers travaux ce dossier dont j’admets bien volontiers qu’il est complexe. Il est complexe mais si on n’en parle pas, on ne risque pas de le résoudre. Pour donner un vrai choix aux familles, il faut développer les modes de garde des jeunes enfants. Mon but est de rendre effectivement possible la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle et pour atteindre cet objectif, je souhaite que l’on agisse dans deux directions.
Je souhaite que l’on puisse proposer 200.000 places d’accueil supplémentaires d’ici 2012, à la fin de mon quinquennat.
Pour cela, il faut mobiliser toutes les alternatives possibles et la diversification de l’offre, chère Nadine, est la seule manière de répondre aux besoins des familles. Il n’y a pas un seul mode de garde d’enfant qui résoudra tous les problèmes. Il faut diversifier la palette. Mme TABAROT, députée, a fait des propositions innovantes : que Brice HORTEFEUX et Nadine MORANO s’en saisissent ! »

Je vous tiendrais au courant dans les prochaines semaines, car la loi devrait être votée début 2010.

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