Quand son enfant est victime de violence à l’école #2

Il y a deux mois j’écrivais ici que Roloulou avait subi des violences de la part d’un enfant de l’école. La semaine dernière la maitresse m’a interpellé à la fin de la classe en me demandant de rester. J’ai attendu car à ce moment là elle discutait avec une autre Maman dont le fils avait montré son zgeg’ à des filles (écroulée). Je pensais que Roloulou avait fait une bêtise mais non, elle m’a dit que c’était plutôt lui la victime oh merde encore… Dans la journée il a reçu un coup de poing assez violent dans la joue de la part d’un élève R. (un garçon dans la même classe que lui). Elle lui a mis de la glace, l’enfant a été puni, privé de sortie scolaire de fin d ‘année et les parents ont été prévenus. Je n’ai pas su quoi répondre, j’ai écouté c’est tout.  On est rentré à la maison et il m’a réexpliqué ce qu’il s’était passé. Nous n’en avons plus reparlé jusqu’à ce que le lendemain il me dise après l’école que R. a étranglé C. et qu’ils ont failli appelé les pompiers. Mes jambes se sont dérobées.

violence à l'école

J’ai décidé de ne pas laisser passer ça, surtout que dans le week-end j’ai appris que d’autres enfants avaient aussi été victimes de ce gamin. Dimanche j’ai écrit une lettre à la maitresse en demandant si ils attendaient d’avoir un mort dans l’établissement pour réagir. En demandant comment nous les parents il fallait  qu’on réagisse? Faut-il une rencontre avec les parents? Faut il que ce soit réglé seulement avec le corps enseignant? En lui adressant ce courrier je voulais qu’elle prenne connaissance de mon mécontentement face à cette situation.

Lundi j’ai reçu une réponse de la part du directeur. Dans sa lettre il m’assurait que l’équipe pédagogique était mobilisée autour du comportement de cet élève. Qu’il a déjà fait l’objet d’un signalement aux services compétents et qu’il bénéficiait d’un suivi. Il m’a écrit que la maitresse et lui même avaient des contacts quasi quotidiens avec le père de l’enfant. Il a précisé que malgré leurs efforts les problèmes persistaient et m’assurait qu’ils ne faisaient pas preuve de laxisme. Mon courrier leur sera utile pour les aider dans leurs démarches.

 J’avais dit à Roloulou que je dirais bien deux mots aux parents de R., et puis hier quand j’ai vu le père je me suis dégonflée. C’est le genre de mec un peu nerveux qui pourrait facilement me coller une mandale. Je me suis donc abstenue alors que Roloulou insistait à la sortie d’école ‘Mais, Maman regarde c’est lui R., c’est lui son père t’avais dit que tu irais lui parler’ . ‘Euh oui mais non en fait, je vais attendre un peu tu sais, on verra un peu plus tard il s’en va là regarde…

 


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29 réflexions sur “Quand son enfant est victime de violence à l’école #2

  1. Angélita dit :

    Et voilà c’est aux parents de faire attention. Même si le gamin est surveillé, l’équipe pédagogique mobilisée, l’enfant signalé, ils prendront une décision quand il y aura un drame ? Je suis révoltée.
    La violence scolaire est partout. Le clip d’Indochine n’en est que plus véridique. Surtout quand ça touche aussi les petits. Car cet enfant, il continuera dans tous les établissements qu’il fréquentera.

  2. Sophie-Mum dit :

    c’est déjà bon signe lecole et le corps enseignant s’en occupe.
    C’est fou quand meme que la violence touche les si petits.
    S’il faut cet enfants voit des trucs chez lui ou ailleurs (tv jeu video) et il croit que c’est normal de taper, d’étrangler ou autre chose horrible…

  3. working mum dit :

    bon… j’ai rigolé à la fin de l’article.. mais ce n’est pas drole du tout!! alors est ce que le petit garçon calque sur l’attitude de son père… j’en sais rien d’où ça vient cette violence mais c’est pénible et comme tu dis, faut pas laisser passer!! surtout si les punitions n’y font rien… la psy peut etre?

  4. GERALDINE dit :

    bonjour, ,
    merci pour ton temoignage, ma fille n est pas victime de violence mais est victime aussi de mechancete permanente a l ecole d un gamin de la mm classe depuis 1 an. Idem, le gamin est connu pr ses mechante qu il fait subir a d autres enfants depuis le cp, mais ici en campagne, personne ne bouge, pas e lettre, j ai eu la directrice au telephone qui m a informe de ce que je de vous dire juste au dessus. La mere m a agresse dans la rue et j ai mis un mot a la maitresse a ce sujet, la directrice est au courant et personne ne bouge !!! comment peut ton signaler ses enfants mechants et qui embetent constemment le monde ? a qui doit on s adresser ? Merci pour votre temoignage qui me rassure dans un sens et me faire peur aussi dans l autre . J aimerai pouvoir en discuter plus serieusement au telephone avec vous . pouvez vous m adresesr vos cooord par mail. Je vous en remercie par avance; je vous soutiens de tout coeur. Bonne journee a vous.

  5. kiarapapillon dit :

    Je sais que c’est très dur, mais normalement l’équipe pédagogique doit signaler les faits aux autorités compétentes et convoquer les parents de l’élève violent. Sans en parler aux autres parents parce qu’il y a une enquête. Par contre, ce que je ne comprends pas, c’est la lenteur des services sociaux. Depuis que je suis prof, j’en ai vu les cas signalés et resignalés et à nouveau… et au bout de plusieurs signalements, ils se déplacent. En attendant, c’est stressant pour les profs qui doivent surveiller (fliquer le gamin, même, pour que ça ne recommence pas) sans pouvoir en parler aux parents et pour les parents dont l’enfant a été victime.
    Ca me rappelle un gamin qui m’avait étranglée quand j’étais en primaire. Chez lui il était violenté par un père très nerveux alors il reproduisait à l’école. Malheureusement, à mon époque, les enquêtes étaient rares.
    Bon courage, j’espère que ça va rapidement bouger!

  6. alameresi dit :

    J’imagine tout à fait ta révolte. Je suis très sensible à ce genre de situations. Ca a tendance à me retourner les tripes… Bon courage.

  7. Val1603 dit :

    Pas facile de trouver la bonne réaction à avoir…
    En parler à l’autre enfant, à ses parents…
    Personnellement, j’ai toujours favorisé cette solution… parce que je trouve que l’école est un peu lente à réagir… et c’est le genre de problème que l’on aime bien régler rapidement…
    Mais bon… jusqu’à présent je n’ai jamais eu à faire à un gars qui serait susceptible de me mettre une mandale…
    Bon courage à toi et à ton fils, surtout… La fin de l’année approche. A minima tu peux demander à ce qu’il ne soit pas dans la classe de ces deux garçons l’an prochain.

  8. cranemou dit :

    evidemment, je fremis, n’importe quel parent fremirait à cette lecture, en s’imaginant à ta place.

    Mais j’aimerai relever un truc important dans ton récit.
    A la fin, tu te dégonfles. Je me moque pas, j’aurai fait pareil.

    Mais c’est un probleme parce qu’aux yeux des victimes, le « plus fort » s’en sort sans même une reprimande de la part de ceux qui sont censés les protéger.
    On laisse partir le bourreau en se poussant pour lui dégager le passage presque.

    Ca serait peut etre pas mal d’en parler au pere mais à plusieurs non, pour éviter le dégonflage 😉 ?
    Bon, mainteannt, je ne te cache pas que ce gamin doit forcement vivre qq chose de pas drole, donc c’est aussi prendre le risque qu’il se fasse tabasser en rentrant.

    La situation est simplement horrible au final.
    Mais une mobilisation de parents auprès des enseignants ainsi (ca doit déjà etre le cas j’imagine) qu’un suivi avec une assistante sociale auprès de cette famille, peut etre que…

    je vous souhaite bien du courage <3

  9. maman@home dit :

    et pourquoi pas parler au papa de R., qui n’en aura certainement rien à faire d’ailleurs mais bon, avec ton mari ou un autre papa d’enfant qui se fait taper de façon à ne pas flipper face à lui et risquer de te manger une baigne, mais de quand même montrer à ton fils que tu es avec lui évidemment et que tu dis au monsieur tout le bien que tu penses de ce que fait son gamin?!
    J’imagine que ce pauvre R doit se manger des baffes assez souvent pour en mettre aux « copains » de la sorte …

  10. Maman à l'Ouest dit :

    Mon coeur de Maman tremble à l’idée de me retrouver face à une telle situation…
    Le sentiment d’impuissance doit être terrible.

    Je pense qu’il ne faut pas lâcher la voie administrative, car quand les dossiers sont nombreux, seuls les plus bouillants sont traités, et par bouillant ont entend « mauvaise pub ».

    Bon courage et tiens nous au courant

  11. P dit :

    En même temps, je me mets à la place des parents, s’ils sont de bonne fois et « normaux »: que faire si son enfant est violent?

  12. Amélie Epicétout dit :

    ça me révolte, c’est à tout le monde de s’adapter au comportement de ce gamin ou plutôt à celui de ses parents… et en attendant? on attend. Et plus j’entends parler de la violence à l’école, plus je me dis que ça ne tourne plus rond dans cette société où on laisse faire et où on essaye tant bien que mal de protéger nos loulous.

  13. Carole Nipette dit :

    C’est terrible et en même temps si les parents ont des soucis et ne sont pas « finis », rien n’y pourra changer à part en effet une assistante sociale et un suivi particulier pour l’enfant… qui a apparemment des parents qui ne prennent pas le problème à bras le corps… quand tu as affaire à des cinglés de parents c’est dur de résoudre ce genre de cas… et pov gamin aussi même si rien n’excuse son comportement… je ne sais pas comment j’aurais réagi devant le père mais prends des renseignements sur cette famille et ensuite explique à ton fils ce qu’il en est, il est capable de comprendre pourquoi tu n’es pas intervenue etc… surtout ne le laisse pas croire que la violence se subit sans rien dire… courage

  14. MissBrownie dit :

    Même souci dans l’école des doudoux sauf que l’enfant en question est un enfant de la DASS …
    L’année dernière Chupa a fait angine blanche sur angine blanche… c’était psychosomatique … Cette année, il est dans l’autre cour de récrée, dans le classe de TiBiscuit et Chupa n’angoisse plus de se faire emmerder.
    TiBiscuit m’a dit tout à l’heure qu’il devrait changer d’école car il a violemment plaqué un enfant à terre et le gamin s’est fait très mal à la tête … L’année dernière on nous avait dit la même chose et il est toujours là …

  15. MarieShani dit :

    Oups…le précédent commentaire est parti prématurément

    Je n’ai pas un coeur de Maman, j’ai un coeur tout court et ton récit m’a fait frémir, moi ce qui m’inquiète c’est qu’apparemment l’administration a déployé autour de ce gamin et sa famille tout son arsenal d’outils et que cela perdure et qu’effectivement à force, il finira par y avoir un drame…

    Ce qui tend à démontrer que les outils en questions sont inadaptés et que je veux bien que l’on fasse le nécessaire pour venir au secours de cet enfant qui a peut être ce comportement car il serait en souffrance mais enfin, il faudrait quand même se rappeler que les rôles ont été; du moins en apparence, distribués et qu’il est l’agresseur et les autres enfants ses victimes !

    Alors sans le stigmatiser à outrance, il me parait aberrant que les victimes initiales se voient totalement oubliées, voir niées et donc pas protégées, car toute la machine administrative est mise en route pour comprendre pourquoi cet enfant est violent et néglige complètement le fait de mettre à l’abri les autres enfants de sa violence sous prétextes d’investigation médico-sociale !

    C’est leur rôle et pas le tien d’intervenir pour mettre ton fils à l’abri et de concentrer tous leurs efforts sur l’auteur des violences, te laisse tellement démunie que l’on te pousse à solliciter des explications du père quitte à te mettre toi même en danger, je trouve ça dingue et ça me fait bondir !

    Car c’est une tendance générale et prioritaire que de vouloir tout de suite décortiquer le pourquoi du comment des comportements asociaux, sans véritablement s’intéresser aux victimes et aux victimes potentielles !

    Et pourtant, la plupart du temps quand il y a un drame il n’est que très rarement isolé, il y a généralement eu des précédents qui ont mobilisés les services médico-sociaux autour…de l’auteur et on s’arrête là !

    Que l’on s’intéresse au mécanisme et au contexte qui ont rendus un enfant violent, je le comprends mais ça ne doit pas être l’unique priorité bon sang !

    Sans demander la tête du gamin qui agresse on peut quand même exiger que les autres enfants ne soient plus placés sous ses violences !

    Par réflexe pro, j’adresserais un courrier RAR au rectorat relatant ce que tu nous as décrit, avec copie au chef d’établissement de ton fils, en exigeant des mesures pour que les enfants soient protégés du comportement violent de ce petit garçon, en rappelant in fine de ce courrier que lourde sera leur responsabilité conjointe si les agressions devaient perdurer et surtout si l’une d’elle avait une issue funeste !

    L’état n’aime pas qu’on lui rappelle qu’il est officiellement prévenu et qu’il engage désormais sa responsabilité!

    Alors je sais, le mineur violent est certainement un mineur en danger, les services sociaux sont débordés et font ce qu’ils peuvent etc…mais tout ce verbiage ne comptera plus si un jour on doit expliquer à une mère qu’elle ne reverra plus son enfant !

    Je vous souhaite bon courage

  16. Anders Paris dit :

    Un bon point pour le directeur qui a bien réagi puisque les parents ont été convoqués aussitôt.

    Malgré tout, je pense qu’il faut que tu t’adresses aussi aux délégués des parents d’élèves (normalement leur nom est inscrit sur le panneau d’affichage devant l’école).

    D’abord, ils sont plus souvent en contact avec le directeur et peuvent lui mettre un peu la pression si le problème continue (et là on dirait bien qu’il continue !). En plus, si tu dois écrire un courrier au Rectorat, comme te le conseille MarieShani, il vaut mieux qu’il soit signé par l’association des parents d’élèves que par toi toute seule (ça fait tout de suite plus officiel!).

  17. Toleh dit :

    J’aimerai ouvrir mon commentaire avec cette citation de Paul Waztlawick : « Si l’on fait ce que l’on a toujours fait, on obtient ce qu’on a toujours obtenu ».
    Ensuite, je tiens à préciser que je comprends votre émotion et votre empathie envers cet enfant victime de violence à l’école. D’ailleurs, comme souvent dans ce type de témoignage, de nombreux autres viennent s’y ajouter. Ceci valide bien la statistique suivante : 1 enfant sur 10 et victime de violences scolaires.
    Cependant, je ne peux pas valider le fait de montrer du doigt le harceleur (et sa famille). Un enfant reste un enfant, c’est un être (un adulte) en devenir que l’on ne peut pas mettre de côté pour résoudre le problème (d’ailleurs n’est ce pas une forme de violence « normalisée »). Exclure n’a pas d’effet pédagogique et le seul effet et de catégoriser certains comme « violents », les enfermant davantage dans cette image « toxique » d’eux.
    Il est évident qu’il y a un problème, mais il m’apparait évident qu’en appliquant les mêmes solutions depuis toujours (exclusion, renvoi, etc) on obtient toujours le même résultat : la violence est toujours présente.
    L’OMS, dans un rapport datant de 1993 indiquait que le développement des compétences psychosociales favorisent la résolution non violente des conflits. Pour illustrer ce fait, la Suède et la Finlande ont déployé un programme pour favoriser l’acquisition de ces compétences. Résultat : seul 3% des élèves connaissent des violences scolaires.
    Si mon propos a attisé votre curiosité, je vous conseille de jeter un coup d’oeil sur le site de cette association :
    http://www.nonviolence-actualite.com
    Le numéro 325 de leur revue présente des retours d’expériences de prof français qui ont enseigné en Finlande. Plus largement, vous y découvrirez des moyens pour développer ces compétences, y compris dans le cadre familial. Je dois avouer qu’en tant que père, cela n’est pas facile tout les jours de résoudre les conflits sans violence (surtout après une journée de travail chargée) mais que cela est possible si l’on s’aide d’outils !
    Merci de votre attention et bonne journée à tou(te)s.

  18. MarieShani dit :

    ah bien sûr je l’attendais celle là, le discours bien rodé du théoricien nous présentant ses statistiques et ses probabilités à vous les pages glacées d’un rapport d’étude , à nous la réalité du terrain j’ai eu à m’occuper de plusieurs dossiers d’enfant victimes de harcèlement et les dégâts sur la personnalité des victimes qui sont niées par soucis de ne pas stigmatiser le celui qui était violent sont irreversibles et ce malgré la résilience parce que le message que l’état et l’institution apprend à ces victimes là, c’est endure et tais toi, tu n’existes pas !
    Ainsi les enfants ne présentant pas de comportement violent ne sont pas des animaux de laboratoire servant d’alarme à l’administration pour détecter ceux qui ont un problème autre qu’une carence éducative, alors non, je ne suis pas d’accord avec vous, j’ai eu deux fois à affronter le regard de parents dont les fils avait été la victime tragique de mineurs harceleurs alors non Monsieur, je considère que l’on doit d’abord sécuriser, les victimes potentielles puis ensuite chercher à comprendre….
    L’une de mes petites cliente harcelée dans son école primaire de Mouans Sartoux a developpée un begaiement et une alopécie parce que tous les jours pendant presqu’un an elle était confrontée à celui qui la martyrisait que ce soit physiquement comme psychologiquement, elle est venue en stage chez moi en troisième c’était une adolescente très introvertie malgré des années de thérapie pour qu’elle retrouve confiance dans cette société qui l’a trop longtemps dédaignée au profit de son agresseur qui malgré la mansuétude de tout l’appareil médico-social et l’équipe éducative a comparu de nombreuses fois devant la juridiction pour mineur de Grasse avant d’être finalement condamné en tant que majeur à une détention quelques kilomètres plus haut on compte du primaire à la majorité ça fait 10 ans de comportement délinquant…vos statistiques et votre méthode ne l’ont pas sauvé même en sacrifiant ma victime qui ne retrouvera jamais ni ses cheveux, ni son élocution mais qui dieu merci arrive quand même à sortir de chez elle pour mener une vie difficile mais normale, des histoire comme ça j’en ai plein les cartons de mes archives, quand bien même j’occupais beaucoup plus souvent les bancs e la défense que ceux des parties civiles.
    En 20 ans je peux compter sur les doigts d’une main ceux qui finalement ne sont pas passés à la vitesse supérieure, avec comme conséquence lointaine la détention, en revanche ils ont vu pléthore d’éducateurs pédagogiques, spécialisé, pédopsychologue, je ne dis pas que c’est inutile, mais j’affirme qu’il n’est absolument pas nécessaire de fouler les victimes au pied pour détecter et aider les agresseurs qui sont peut être des enfants en souffrance, car les victimes SONT des enfants qui souffrent aussi !
    Je sais par avance qu’elle sera votre réponse, nous n’évoluons pas dans le même univers ma compassion n’est pas partiale et mon empathie n’est pas conditionnée par des probabilités, vous ne voulez pas stigmatiser l’enfant auteur mais en revanche stigmatiser la victime en lui laissant penser qu’elle est fautive, puisqu’on ne la protège pas, ça ne vous dérange pas semble-t-il !

  19. babymeetstheworld dit :

    pauvre rouloulou, j’espère qu’il n’a pas trop peur en allant à l’école et toi aussi j’imagine, c’est dingue qd meme ce genre de situations, ils sont pourtant encore si petit !!

  20. Toleh dit :

    Je vous remercie MarieShanie d’appliquer à la lettre ce que je dénonce. Me voici « catégorisé », « classé ». Emballé, c’est pesé !

    Je vous présente mes excuses de vous prendre à partie de cette façon, mais je subis votre intervention comme une agression. Sans doute que l’écran par lequel nous communiquons vous fait oublier que je suis un être humain, avec des sentiments et des émotions, et que certains mots font plus mal que les coups. Vous interprétez mes propos, et me semble t-il leur donner vous un sens contraire à ceux qu’ils sont. Je trouve cela injuste.

    Nous ne nous sommes pas compris, aussi je vais m’expliquer.
    Les statistiques que je présente n’ont qu’une vocation : démontrer l’existence d’une corrélation entre la mise en place d’une politique de prévention de la violence (exemple de la Finlande) et son efficacité. Ne pouvant me résoudre à un fatalisme sur la question de ces violences, j’ai préféré apporter une pierre à l’édifice. Ni voyez qu’une critique constructive de ce qui se passe en France.

    A quel endroit ou quels propos vous font penser que j’invite quiconque à « sacrifier les victimes » ? Mon propos visait à dénoncer le réflexe franco français qui pointe du doigt le harceleur en le marginalisant. Et où voyez vous que je cherche à stigmatiser les victimes en les dénonçant comme coupable. Vous me tenez des propos que je n’ai pas tenu. Je dénoncerai donc un fait (stigmatiser le harceleur) pour en étayer un autre (stigmatiser la victime). Je réfute ceci.

    En cas de violence, la victime et le harceleur souffrent. LES deux sont donc à accompagner de mon point de vue. Et de ce même point de vue, il faut modifier les structures qui génère cette violence. Connaissez vous la médiation par les pairs à l’école ? Connaissez vous les programmes pédagogiques pour développer les compétences psychosociales au Québec, au Canada ? Tout cela me semble (très) intéressant, surement pas une solution clé en main, mais un moyen d’agir (plutôt que de se résoudre à la fatalité, à l’immobilisme.

    Enfin, puisque vous en parlé dans votre intervention, j’ai lu cet article sur les victimes de violence. L’auteure fait un développement très intéressant sur les conséquences de la violence chez la victime et insiste sur le fait d’une prise en charge spécifique, car un psychothérapie ne peut pas traiter les conséquences du traumatisme lié à cette violence subit.
    http://memoiretraumatique.org/memoire-traumatique-et-violences/combattre-la-violence.html

    « il nous faut apprendre à vivre comme des frères, sinon nous allons périr ensemble comme des imbéciles » Martin Luther KING

  21. Sofracs dit :

    C’est vrai que c’est assez difficile comme situation! Je pense que tu as bien réagi lorsque tu t’es rendu compte que R avait un problème de violence!
    Très bon article, comme toujours!

  22. Proverbe dit :

    bon… j’ai rigolé à la fin de l’article.. mais ce n’est pas drole du tout!! alors est ce que le petit garçon calque sur l’attitude de son père… j’en sais rien d’où ça vient cette violence mais c’est pénible et comme tu dis, faut pas laisser passer!! surtout si les punitions n’y font rien… la psy peut etre?

    les plus beaux

  23. Crokey dit :

    J’ai connu les violences à l’école. C’était vers 1999-2000 j’avais 7-8 ans environ (je suis né en 1992).
    Un type de ma classe, venait quasiment à chaque récréations avec d’autres gamins qui eux n’était pas de ma classe, mais tétanisé par la peur et déconcentré, n’arrivait jamais à mémoriser leurs visages. Et ils formaient un banc, puis avançaient vers moi avec un air menaçant, puis pour finir, le jeune de ma classe qui leur faisaient office de leader, leur donnaient le feu vert, et ils me fonçait dessus, me mettaient des croches pattes puis une fois à terre, m’enchainaient de coups de poings/coups de pieds. J’avais les mains pleins de cailloux, et traumatisé sous les coups, je hurlais tel un attardé mental en pleine panique pour qu’on vienne m’aider, mais personne ne venait, et à cette époque, il n’y avait jamais personne dans la cour pour surveiller. A ce temps là, je pleurais constamment en rentrant de l’école et je faisais plein d’artifice et me planquait pour essayer de ne pas y aller. Et mon seul refuge, une fois à la maison, c’était les jeux vidéos, je devenais en plus de ces agressions et de cette addiction pour les jeux qui me permettait de m’évader de tout ça, un gros fainéant. Et j’avais vraiment peur de retourner le lendemain à l’école donc je me cachais partout, sous le lit, sous des tables, et je pleurais pour ne pas y retourner. Et un moment, j’ai oser en parlé à mes parents, mais je n’ai réussi qu’à dénoncer que le type de ma classe, sans oser préciser qu’il y en avait d’autres. J’avais peur qu’on insiste à me demander qui ils étaient, alors que je savais parfaitement que je n’aurais jamais su les reconnaître. Tout allait trop vite sur le coup. En clair, faites très attention à vos gosses. Car j’ai souvent l’impression que ça m’a traumatisé à vie de la violence. En tout, ils devaient être environ 5-6 voir même 7 sur ma peau. Ils m’enchainaient tous ensemble par terre. Chance pour eux que je n’ai pas eu de séquelle, ce qui a décrédibilisé mon témoignage à l’époque. Du coup comme je n’avais pas dénoncer les autres, mes parents n’ont cru pendant tout ce temps qu’il n’y avait qu’une seule personne qui me violentait. Ce n’est que quelques années plus tard, vers la 5ème-4ème que j’en ai reparlé en réexpliquant qu’il n’était pas seul, mais qu’il était bien le meneur de la bande. Pourquoi ils m’ont fait ça ? Je n’en sais rien. Je ne parlais jamais à personne. A la récrée, je restais souvent assis par terre adossé à un des pilonnes du préau. Et un moment comme ça, ils revenaient pour me faire la misère. Violence gratuite, et cruellement bête de la race humaine que je méprise horriblement à l’heure actuelle.
    J’étais un gamin timide et on a profité de moi. Ils mériteraient que je les retrouves et que je les tues un par un de sang-froid.
    Car ça ne mérite pas de vivre, d’autant plus que je plaint ceux qui passeront par ce genre d’expérience inoubliable, qui ont duré environ 5 mois, jusqu’à ce qu’on me change d’école et que ça recommence une fois de plus, mais ce coup-ci, avec juste deux gros merdeux, plus grands et dont l’un plus gros et plus imposant que moi. En clair, ma CE1 et ma CE2 ont été merdiques. Et ont fait ce que je suis devenu aujourd’hui. Un paranoïaque dépressif, et traumatisé par la violence, et la peur que cela recommence un jour. Faites attention à vos enfants, le monde est dangereux, ne prenez rien à la légère, des violences, sont toujours mal vécus par un enfant, surtout si elles sont de nature physique.

  24. Crokey dit :

    J’ai dis que ça avait duré 5 mois, pardon je dois me trompé. Je me souvient des professeurs concerné, et c’était bien en CE1 et CE2, ça a duré 1 an et demi donc. Et c’est au milieu de ma CE2 que l’on a tenté de me changer d’école. Entre deux, j’avais atterri dans une école ou les autres élèves m’avaient bien accueillit, mais ou malheureusement je n’aurais pu resté étant donné mon niveau scolaire très bas (même encore aujourd’hui). Et ensuite, j’ai rebondi sur l’école suivante qui m’a ramener au 2ème cauchemar. J’ai fini ma CE2 là dedans, ensuite pour la CM1, on m’a remis dans un mon ancienne école. Par chance, mes agresseurs n’étaient plus là bas, du moins le meneur, et la majeure partie de la bande. J’étais libre, mais j’avais encore peur qu’un truc similaire se reproduise. Ca ne me lâche plus maintenant. Et oui donc, ne vous leurrez pas, la violence à l’école primaire existe bel et bien, et n’est pas aussi anodine qu’on voudrait vous le faire croire.
    Certes, moi j’ai vécu un truc assez exceptionnel. Mais des gosses violents, faut pas se mentir, y en a encore plein d’autres, malgré tout. Donc avis aux parents, restez vigilants, il en va de la sécurité de vos enfant ainsi que de leur intégrité et avenir dans le milieu scolaire (Ce que je n’ai pas pu avoir malheureusement).

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